samedi 26 mai 2007

Démarrer...

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Je ne sais pas si, comme moi, vous avez déjà eu la sensation de rentrer dans un décor. Non, pas partir dans le décor comme ça m’est arrivé plusieurs fois depuis que mes instructeurs d’autoécole m’ont jugé apte à la conduite accompagnée, mais rentrer à l’intérieur d’un décor. Eh bien c’est exactement ce qui nous est arrivé le week-end dernier à Bornéo.
Mon baptême de plongée à Bali ne m’ayant pas sevré du monde aquatique et comme je n’ai pas Thalassa ici pour calmer ma soif de découvertes dans ce domaine, je suis parti avec mes deux compagnons d’aventure à l’extrême est de cette grosse île partagée entre la Malaisie, Brunei et l’Indonésie. Cap sur l’île de Sipadan, spot de plongée parmi les plus beaux du monde et accessoirement rendue célèbre en France par une prise d’otages en 2000 (vous vous rappelez, les otages de Jolo ?… et ben Jolo c’est aux Philippines, pas loin de là, et ces braves touristes c’est sur Sipadan qu’ils ont été enlevés. Je n’avais pas eu droit au tsunami à Phuket, je pouvais bien espérer une petite prise d’otages à Sipadan!)
Bref, grand plongeur devant l’éternel (à maximum 2 mètres en dessous du niveau de la mer, avec un tuba pour boire de l’eau salée par la bouche, un masque pour la boire par le nez et des palmes pour avoir une démarche élégante auprès de la faune sous-marine et risquer le ridicule à chaque barreau de l’échelle qui remonte au bateau, mais aussi pour permettre au soleil de laisser un bronzage de type"bermuda chaussettes remontées" sur mon verso...), j’ai dit banco !
On m’avait promis des requins, des tortues, des coraux, j’en ai vu ! Mais on ne m’avait pas parlé des palmiers recourbés sur le blanc farineux des plages de cette île quasi déserte. On ne m’avait pas dit que je ne serai plus jamais capable de m’émerveiller sur les plages de l’Atlantique ou de la côte d’Azur…Seuls sur notre île déserte (je grossis un peu le trait mais à peine : quelques militaires peuplent l’île au cas où des gens de passage emportent un ou deux touristes par mégarde), on avait l’impression d’être dans un fond d’écran Microsoft… on n'aurait pas été surpris de tomber sur un curseur ou un sablier!

samedi 19 mai 2007

La première fois

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Essayez donc de taper « première fois » dans Google… Les mots qui apparaissent en premier, vous l’auriez deviné, parlent moins de voyage et d’aventure que de rapports protégés, de positions, de techniques diverses et variées… on trouve même des témoignages affirmant que la première fois ne laisse pas que des bons souvenirs !
Tout juste rentré de Bali, si j’interrogeais mon Google interne avec les mots « première fois », j’obtiendrais, rassurez-vous, des résultats bien différents. Bali c’est la première fois que je traverse l’équateur (bizarement, même en me penchant par la fenêtre de l'avion, je n’ai pas réussi à voir la ligne pointillée qui partageait les deux hémisphères de mon globe terrestre quand j'étais petit), Bali c’est la première fois que je marche sur l’eau (une planche de surf aux pieds, bien sûr), Bali c’est mon baptême de scooter (400km en 4jours, 10 ans après avoir rêvé sur les F12 et les Bewizz de mes potes de quatrième qui fumaient des garrots, casque au coude à la sortie du collège), Bali c’est la première fois que je plonge dans une épave à 15m en dessous du niveau de la mer en me faisant chatouiller par les copains du commandant Cousteau (...où l’on apprend que bar, ce n’est pas seulement houblon en canette, mais aussi oxygène en bouteille !), Bali c’est mon premier petit déjeuner volcanique dans un cratère qui fume encore (un volcan s’éteint 3 êtres se réveillent à 3h30 du mat pour tenter de voir un lever de soleil !), enfin Bali c’est la première fois que le cochonnet ce n’est plus la pétanque, mais LE jeu de carte des vacances avec mes deux compagnons d’aventures Flore et Steven.

Vous l’aurez compris, cette première fois là est loin d’avoir été douloureuse, au contraire !

vendredi 11 mai 2007

Etudes à la sauce barbecue...

Quand je lis qu’on s’étrangle en France de savoir notre nouveau président en vacances sur un yacht dans la méditerranée, j’ai peur de trouver mes amis étudiants à Cergy ou en stage à la Défense au bord de l’étouffement à mon retour d’Asie. Est-ce qu’il faudra que je m’excuse d’être parti 6 mois au frais de la princesse, d’avoir validé mes cours en bronzant au bord de la piscine de ma résidence et d’avoir travaillé mon anglais avec les chauffeurs de taxi de Bangkok, les commerçants du Vietnam ou les serveurs de Bali?

Non, je pense que pour la santé mentale de mes semblables, il ne vaut mieux pas que je raconte nos soirées barbecue hebdomadaires chez tel ou telle, nos après midi squash-piscine-belotte, nos week-end Tiger-Airways… mieux vaut pour tout le monde que je ne dise pas que je suis en vacances depuis hier, que je vais faire du ski nautique cette après-midi et qu’ensuite je fais mes bagages pour une semaine à Bali… ça n’irait pas dans le sens de la réduction des injustices dans ce bas monde.

Pourtant time flies nous avait-on prévenus à la veille de notre départ pour Singapour et time flies me dis-je aujourd’hui alors que je commence à me demander comment tout va rentrer dans ma valise le mois prochain…Eh oui, sooner or later il va bien falloir songer à redescendre sur terre, heureusement il y a du bon qui m’attend aussi là bas ;-)